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Aux origines de Luçay-le-Mâle

Le village de Luçay-le-Mâle a une histoire qui remonte à la période gallo-romaine. Le nom vient initialement du nom du propriétaire romain Lucius. Le lieu s'appelait Luciiacos/acus c'est-à-dire le domaine de Lucius. La terminaison en -acos est gauloise et -acus est latine. Avec le temps le -ac s'est transformé en -ay. C'est après la conquête de la Gaule par César en 58 que le romain Lucius a installé sa villa qui est une exploitation agricole avec tous les bâtiments. Vient la période du Moyen-Âge, le village devient Luçay-le-Mal ce qui signifie le côté mauvais, l'infertilité de la terre qui était lourde, argileuse, dure à travailler et peu productive. À la Révolution vers 1793 Le Mal devient Le Mâle sans raison particulière.

Prieuré Saint-Denis au début du XIXème sicle (DR)

Un village évangélisé Au temps des invasions, au IVème siècle, la population de ce lieu est évangélisé et une paroisse est établie au passage de Saint Martin mais il ne reste pas de traces historique du premier lieu de culte. Le plus ancien bâtiment connu est le prieuré Saint-Denis au niveau de la Basse-Cour. C'est une chapelle de style roman datant du XIème siècle. Un prieuré est une petite maison religieuse où habitaient 3 ou 4 moines. Le lieu dépendait d'une abbaye souvent assez éloignée. Le prieuré Saint-Denis qui a changé de patronyme portait le nom Saint-Symphorien en 1162 et appartient à l'abbaye de Villeloin. Il est vendu à la Révolution comme bien national et au XIXème siècle il a été aménager en habitation. Il est démoli en 1922.

Arcade avec chapiteaux (Crédit photo : Eugène Hubert)

Le prieuré Saint Denis La chapelle se composait de trois nefs très étroites avec une absidiole en cul-de-four. Son chevet était carré et avait une voûte en berceau qui recouvrait chaque nef quant à celle de la nef principale, elle était plus haute que les deux autres. Les deux nefs latérales comptaient trois fenêtres et communiquaient avec la nef centrales par les arcs en pleins cintre soutenus par les colonnes dont les chapiteaux représentaient des scènes parfois difficiles à décrypter car elles étaient rehaussées de peintures. La voûte de l'abside centrale était également décorée d'une peinture représentant le Christ en majesté.

Vue générale de la nef avant démolition (Crédit photo : Eugène Hubert)

Josiane AUGIS

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