top of page

Bernanos, un auteur à réhabiliter

Dernière mise à jour : 20 oct. 2023

Le 5 juillet 2018 marque les soixante-dix ans de la mort de Georges Bernanos, écrivain peu connu par les Pellevoisinois. Le corps de l’artiste repose dans le cimetière de la commune car la famille de sa mère était originaire de Pellevoisin. Un retour aux sources qui amènent le syndicat initiative avec l’appui du maire et de quelques bénévoles à célébrer cet anniversaire avec une messe à l’église de la commune à 10h.

Georges Bernanos est un personnage qui « laisse une richesse culturelle » à Pellevoisin. La bibliothèque a la quasi-totalité des œuvres de l’auteur dédicacé par son fils Jean-Loup. « Il laisse une renommée » mais c’est surtout le fait « qu’il appartient au patrimoine culturel de la commune », rappelle Gérard Sauget, maire de Pellevoisin. Un patrimoine que le syndicat initiative remet en avant en organisant deux journées avec des invités connaissant bien l’écrivain.

Sébastien Lapaque, journaliste et écrivain, sera présent pour un hommage sur la tombe de Georges Bernanos le jeudi 5 juillet. Samir Siad, comédien et metteur en scène présentera un spectacle à la ferme du Relais le samedi 7 juillet à partir des écrits de combat. Deux journées qui permettra peut-être que Bernanos « ne tombe pas dans l’oubli ». Pour la commune, c’est un point de plus pour se faire connaitre. « Nous avons cette richesse que nous pourrions exploiter », constate le maire de Pellevoisin.


Une étiquette de pro-catholique

« Les Pellevoisinois le méconnaissent ». L’image qu’ils ont de l’auteur c’est celle d’un pro-catholique par le fait qu’il était lui-même croyant et qu’il parlait beaucoup de l’Église. Pierre Schmidt, rédacteur-chef de la Renaissance lochoise, est venue parler de Georges Bernanos et a convaincu une quinzaine de personnes à réaliser un évènement permettant de parfaire la connaissance de cet homme étiqueté à tort. « Le but de cet évènement est de faire connaitre Bernanos », explique Gérard Sauget.

L’écrivain « n’écrivait pas que sur les curés ». C’était un homme engagé. « Il a combattu pendant la guerre de 1914-1918, rappelle le maire, il a aussi lutté contre Franco » en Espagne pendant la période du totalitarisme en Europe occidentale. Ce trait de caractère, il est possible de le retrouver dans les Grands cimetières sous la lune ou en cherchant plus loin dans Sous le soleil de Satan, le bien et le mal sont opposés à travers une image ecclésiale. Un livre qui a renforcé cette étiquette de pro-clérical qui ne plait pas à tous.

Georges Bernanos par le contenu de ses ouvrages peut être qualifié de philosophe ou d’anthropologue. « Il voulait comprendre l’homme. Gérard Sauget approfondit en disant qu’il se demandait pourquoi l’homme était si mauvais ». Les personnes pourraient disserter de manière philosophique. « Les personnes lisent Bernanos et trouvent incroyable leur découvertes ». Les lecteurs ont vu ses œuvres autrement.


Un homme visionnaire

De son côté, Gérard Sauget a découvert l’auteur. « J’étais hors de Pellevoisin quand la rue Bernanos a été inaugurée ». La population de la commune n’est pas toute croyante et donc l’opinion autour de la guérison d’Estelle Faguette est mitigée. Bernanos ayant l’étiquette cléricale, peu de personnes étaient enclin à lire Georges Bernanos. « Il a beaucoup écrit sur l’Église, elle faisait partie de sa démarche ». Les personnes qui découvrent l’écrivain sont enthousiastes.

La liberté était un sujet sur lequel Bernanos a beaucoup écrit. Gérard Sauget rappelle une de ses citations : « La liberté est là mais on ne la voit pas ». L’auteur parle aussi de l’enfance sur laquelle il encourage les jeunes à croire en eux. Il a aussi un côté visionnaire en ce qui concerne l’économie. « Il avait anticipé beaucoup de choses ». Son livre la France contre les robots est d’autant plus actuel aujourd’hui dans ce monde moderne où les machines ont pris beaucoup de place et enlève des êtres humains dans le milieu du travail.



Gérard Sauget, maire de Pellevoisin, découvre l'auteur qui marque sa commune.



29 vues0 commentaire
bottom of page