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Croq’épine, un concept nouveau

Dernière mise à jour : 20 août 2022

Unique en France, la commune de Nouans-les-Fontaines accueille sur son territoire Croq’épine, une ferme qui est aussi refuge. Voici un nom bien significatif pour un élevage de chèvres. « J’ai fais mon premier stage dans les pâturages en montagne, explique Alexandra Dupont, propriétaire de la structure. Les chèvres aiment les épines et les arbustes piquants ».

L’activité proposée sur ce lieu est particulière car c’est l’union d’une entreprise, celle « d’une exploitation agricole classique avec des chèvres laitières » et d’une association loi 1901 « que nous avons créé avec des amis », précise Alexandra Dupont. Le refuge récupère les animaux non productifs de la ferme uniquement mais n’en récupère pas d’ailleurs.


Alexandra Dupont, propriétaire de la ferme et du refuge Croq'épine

Un refuge à projets

Le refuge est composé d’animaux trop vieux, malades ou handicapés mais aussi « des jeunes boucs castrés, expose l’agricultrice, qui ne demandent qu’à travailler en éco-pâturage pour dégager des parcelles ». Plutôt que de les laisser dans leurs enclos, l’association a choisis de se lancer dans un projet de défrichage caprin.

« Nous sommes en train de lancer un financement participatif parce qu’il faut investir un minimum », avoue Alexandra Dupont. Pour le moment le refuge à une remorque bétaillère mais il serait plus pratique d’avoir un camion bétaillère car les boucs pourraient rester cher le client plusieurs jours. « Et le plus gros investissement ce serait de salarier quelqu’un ».


Deux chévres malades

Recherche d’identités distinctes

Le refuge étant implanté dans la ferme, l’identité de chacun est difficile à distinguer dans le quotidien malgré la séparation juridique. « La ferme prend en grande partie les animaux du refuge, révèle Alexandra Dupont. Le bilan économique de la ferme est négatif mais cela ne reflète pas la réalité de l’activité ». L’alimentation et les soins vétérinaires sont à sa charge.

Pour améliorer la situation du refuge et le rendre autonome ce qui n’est pas encore le cas « malgré les adhésions, les dons et les parrainages d’animaux ». L’objectif est de trouver une personne « que ce soit un auto-entrepreneur ou quelqu’un qui vient s’associer », explique la propriétaire de la ferme. Mais le souci c’est que la structure est déjà installée.


Des chèvres trop agées pour produire

Essuyer les plâtres

Le projet d’éco-pâturage que propose l’association intéresse beaucoup de personnes « mais s’intégrer comme cela dans une structure où on essuie les plâtres, explique Alexandra Dupont c’est quelque chose de très nouveau ». L’association espère avoir le financement nécessaire pour un salarié et lancer la location des boucs pour le printemps 2019.

Cette double activité qu’accumule la propriétaire est née à la suite de son expérience personnelle. Quand elle avait voulu s’installer, elle a du faire un stage de 6 mois qu’elle a effectuée chez 2 éleveurs différents. Voir les chevreaux chez l’engraisseur « était un grève cœur » pour elle. C’est ainsi qu’Alexandra Dupont se décide à garder tout ses animaux.

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