Inauguration de l'exposition sur la Résistance dans l'Indre et en Boischaut-Nord
Lundi 28 janvier, a eu lieu à Valençay l’inauguration de l’exposition organisée par l’Association Nationale des Anciens Combattants et ami(e)s de la Résistance (A.N.AC.R.) afin de commémorer la libération du département de l’Indre en 1944 par les maquis FFI et FTP. Gilles Groussin, historien et spécialiste de la Seconde Guerre mondiale dans l’Indre, Claude Doucet, maire de Valençay et président de la Communauté de communes d’Écueillé-Valençay, ainsi que le Directeur d’Académie de l’éducation nationale à Châteauroux, rappelèrent dans leurs allocutions l’importance d’une telle exposition afin de préserver la mémoire des événements de cette époque et des résistants qui y prirent part.
Outre de nombreux habitants des différentes communes, plusieurs maires et conseillers municipaux étaient également présents. Jean Marcel, âgé de 96 ans, l’un des derniers maquisards du Boischaut-Nord, a commenté certaines photos et certains événements publiés sur différents panneaux de l’exposition. L’un de ces panneaux relate la journée tragique du 16 août 1944, à Valençay : plusieurs milliers de maquisards enchaînent combats et embuscades dans le nord de l’Indre depuis le débarquement de Normandie.
Les derniers témoins présents

Les Allemands décident d’exercer des représailles et une colonne de la Waffen SS encercle Valençay en début d’après-midi. Place de l’église, trois otages sont fusillés par les SS. Débute alors le pillage et l’incendie généralisé de la ville. Quarante-deux immeubles sont détruits et huit innocents, dont le gardien du musée du château, perdent la vie. Juste avant d’arriver à Valençay, les Allemands ont tué deux jeunes agriculteurs - André Herioux et Daniel Cochereau - travaillant dans les champs, à proximité de Varennes-sur-Fouzon. Quelques centaines de mètres plus loin, à l’entrée du bourg, le retraité Gaston Devaux est abattu alors qu’il revenait de la pêche.
L’Indre fut libérée par 15.000 résistants, dont 3.500 basés en forêt de Gâtines, avant l’arrivée des troupes alliées. Les 19.600 soldats allemands commandés par le général Botho Henning Elster, en provenance d’Aquitaine et du Limousin et cherchant à rejoindre l’armée allemande se repliant en Champagne, harcelés et acculés par les maquisards de l’Indre, mais refusant de se rendre à eux, finirent par faire acte de reddition au général américain Robert Chauncey Macon, le 16 septembre 1944 à Issoudun, après plusieurs jours de négociations.
Été 44, Libération de l’Indre est le prélude à un projet plus vaste. Les panneaux et le matériel de l’exposition intégreront le futur musée de la résistance à Châteauroux. Il en est de même pour le Train de la déportation, maquette didactique construite par des lycéens et des étudiants de l’Indre. Cette exposition est visible, salle Pierre de La Roche, jusqu’au samedi 2 février à 12h00.
Philippe Simon