L'atelier de parcheminier a nouveau fonctionnel
À l'occasion du préambule de la fête du cuir qui s'est tenue le dimanche 13 octobre à Levroux, la commune a permit la réouverture de la parcheminerie de Jean-Pierre Bavouzet. Il est prévu que ce bâtiment soit une annexe du musée du cuir et du parchemin et qu'il puisse rentrer dans un éventuel parcours autour de cette activité encore majeure au début du siècle pour la commune. Jean-Charles Bavouzet, fils du parcheminier, n'a pas repris la suite mais a eu l'occasion de travailler avec son père. « Le métier de parcheminier c'est le travail de transformation d'une peau en parchemin ». Il rappelle que pour cette opération, la peau n'est pas tannée comme pour le cuir et qu'il n'y a pas d'intervention de produits chimiques hormis les bains de chaux et d'eau oxygénée.

Un travail de valeur
Différentes étapes sont requises avant d'arriver au parchemin. Il faut enlever la laine ou le poil, enlever la graisse avant de passer au brossage. Pour cela, le parcheminier étend la peau sur des grands cercles de bois, ce qui lui permet d'étirer la peau à son maximum. « La peau n'est pas déstructurée pour garder sa solidité, explique Jean-Charles Bavouzet. Le fait de la tendre rapproche les fibres ». Le parcheminier travaille les deux côtés de la peau ce qui donne une valeur supplémentaire à la peau car elle prend beaucoup plus de temps à être peaufiné. Le parchemin qui n'est travaillé que du côté du poil ou de la laine donne une matière qui sera « très bien pour l'ameublement et à moindre coût, explique Jean-Charles Bavouzet, ils en font beaucoup chez Bodin-Joyeux ».
Josiane AUGIS