L’Empereur reçoit une distinction rare

Dimitri Reignier est dans le métier de la restauration depuis 20 ans. « J’ai une école hotelière privé en Charente ». Le jeune homme a commencé très jeune puisqu’il commence à 17 ans et demi après l’obtention de son BEP. Il a aussi passé une mention complémentaire de sommelier avant de partir à Paris « où j’ai commencé au bas de l’échelle, comme tout le monde », explique-t-il. Estimant avoir fait son temps dans la capitale, il part 3 ans et demi sur l’île de la Réunion où il se souvient d’avoir côtoyé des personnes connues comme Jacques Chirac, les chanteurs de la Star Ac’…
Il revient à la capitale pour continuer à développer son expérience. Puis vient le jour où il a l’occasion de travailler sur Biarritz grâce à ses patrons qui vendaient à Paris pour s’installer au soleil. Il a également travaillé en tant que sommelier avec un statut de saisonnier. Puis vient le temps pour Dimitri Reignier de devenir son propre patron à Bordeaux. « J’ai repris la direction d’un restaurant la Maison du gravelier qui était un restaurant gastronomique puis bistronomique ». Et chemin faisant, le jeune homme est arrivé à Valençay sous l’incitation de son père qui possède le bâtiment où il a construit le restaurant l’Empereur.
Le restaurant, c’est 150m² qui à la base est un local qui faisait office d’étude notariale. « J’ai tout refait à neuf ». Le bâtiment a nécessité pourquoi de travaux notamment là où il y a une propre et neuve car « c’était tout pourrie ». Malgré les remarques qu’il a pu avoir sur son ambition, Dimitri Reignier s’est projeté sur la vision du restaurant que les habitants de Valençay connaissent. Son entêtement a été récompensé. « La première année nous avons fait 12 000 clients ». Ouvert en juin 2017, le jeune homme s’est retroussé les manches est a démontré que son projet était valable. « J’étais dans les clous dans le chiffre d’affaire ».

Transformation empirique
Quand il a démarré le restaurant, il était doté d’un chef cuisinier étoilé depuis 10 ans. Un point très positif pour ce chef d’entreprise qui venait de s’installer sur Valençay. Ce chef cuisinier est resté six mois. Un autre chef l’a remplacé depuis une bonne année. « Quentin Juchet, avec qui je viens d’avoir le titre de maitre restaurateur », un titre qui met en valeur les produits locaux utilisés par les restaurateurs. « Ce titre est un gage de qualité aussi bien en salle qu’en cuisine, explique Dimitri Reignier. En salle, c’est l’accueil, la tenue vestimentaire, la qualité de service, la présentation des tables et en cuisine c’est un gage de qualité de produits frais ».
Le titre de maître restaurateur n’est pas décerné à tout le monde. Les restaurateurs peuvent en faire la demande. Pour Dimitri Reignier, ce fût une proposition à laquelle il a répondu positivement. Il y a un audit avec une personne qui se présente après le repas. « Vous devez justifiez d’après la carte que vous avez, explique-t-il, que c’est bien des produits frais, des produits régionaux parce qu’il en faut 4 pour être maître restaurateur dans la région où vous êtes ». Et à la date du 15 janvier 2019, l’Empereur a reçu pour les deux hommes un courrier officiel de l’obtention du titre.
Ce restaurant au titre majestueux a derrière sa petite histoire. Si Dimitri Reignier a choisi d’appeler son l’Empereur, ce n’est pas sur un simple ressenti. « Il y a une trentaine d’années, il y avait à Valençay un restaurant qui s’appelait le Relais de l’empereur, explique le nouveau maitre restaurateur. C’était pour marquer le coup pour les personnes qui auraient pu connaitre ce restaurant mais aussi en référence au château ». Napoléon n’est jamais venu à Valençay mais le château lui a appartenu quand il a enfermé les princes espagnols. Le restaurant est un bâtiment remplie d’histoire que Dimitri Reignier continue à faire vivre.
