« Le bilan est lourd » pour le restaurant le Cheval Blanc
Depuis quelques jours, les événements sont montés en crescendo. Depuis le premier discours du président Emmanuel Macron le 12 mars, les annonces se sont accumulées. D'abord fermeture des commerces qui ne répondre pas à un besoin essentiel. Certains restaurants ont réussi à pallier leur fermeture en proposant des plats à emporter. Et mardi 17 mars, le confinement est lancé, la donne avait changé. Deux commerçants de la communauté de communes Écueillé-Valençay ont bien voulu témoigner comment ils vivent la situation. Voici le premier témoignage.
Le restaurant le Cheval blanc à Luçay-le-Mâle explique qu'à l'annonce de samedi soir de la fermeture « nous étions en plein service et se sont nos voisins et clients qui nous ont appelé pour nous prévenir du discours présidentiel. Nous étions un peu en panique de ne pas pouvoir terminer notre service avant minuit ». Et leur toute première réaction face à l'annonce a été « nous sommes foutus ». Suite à cela, Pascal et Vola Campserveux, le couple gérant, se sont tourner vers le maire de Luçay-le-Mâle et la présidente de l'UMIH qui est l'union des métiers et de l'industrie.
Le couple a donc avancé par étapes. Pour ne pas enfreindre la parole présidentielle, Pascal et Vola Campserveux ont fermé le restaurant dimanche 15 mars en attendant « les réponses à nos questions et la parution dans le journal officiel ». Dés qu'ils ont reçu l'accord, « nous avons décidé de faire des plats à emporter dés lundi, tout en respectant l'hygiène » et les dispositions demandées. Le restaurant accueillait que deux clients à la fois au comptoir. « Les plats chauds à emporter étaient une solution d'une partie de notre problème. Mais les personnes n'ont pas adhéré, les petits artisans sont les grands perdants de cette période ».

Une période difficile...
Puis le soir même, le président Emmanuel Macron annonce le confinement. « Nous avons décidé de fermer jusqu'à nouvel ordre. C'est à contrecœur mais cela est nécessaire pour protéger nos clients et nous-mêmes ». Cette fermeture temporaire prévue pendant deux semaines et voir plus aura des conséquences sur leur commerce. Déjà quelques jours après la première allocution du président de la République, Pascal et Vola Campserveux s'aperçoivent que « le bilan est lourd ».
« Depuis le début du mois de mars, nous avions déjà vu le nombre de couverts journaliers baissé. Avec le retour du soleil, la deuxième semaine, nous avons eu beaucoup d'espoir, mais dés l'annonce de jeudi soir, nous avons subi des annulations sur annulations dés le vendredi matin ». C'est un coup de grâce pour le restaurant et « nous avons beaucoup de perte en marchandises. Et le chiffre d'affaire prend un coup dur ». Quand à l'annonce de l'aide de l'État aux entreprises c'est « bien mais ce sera pour quand et à quelles conditions ? Et le report ne signifie pas ne pas payer. Tôt ou tard, il faut payer. Ce qui est perdu est perdu ».
Josiane AUGIS