Lors des campagnes municipales de 2014 sur la commune de Luçay-le-Mâle, Bruno Taillandier avec son équipe avait proposé à la population un projet de rénovation de la place Verdun pour plusieurs raisons.
Percée à la fin du XIXe siècle, à l'époque des premiers véhicules, la rue nationale était déjà toute droite. Avec l'augmentation de la circulation et de la vitesse, cette route passant par la place Verdun occasionnait de nombreux dangers et n'assurait pas la sécurité des passants.
Cette grande place du centre ville, goudronnée, restait vide. Son aspect trop minéral n'invitait pas à s'arrêter dans les commerces. « Nous avions envie de redonner un caractère rural à cette agora, la rendre plus accueillante et redonner vie aux commerces » explique le maire de la commune.
La place Verdun n'était pas adaptée aux personnes en situation de handicap et ne leurs permettait pas d'accéder dans les commerces. « La commune se devait de prendre en charge les travaux d'aménagements bientôt obligatoires, poursuit Bruno Taillandier. Cela évitait des frais aux commerçants et réparait une injustice ».
Une rénovation réussie
Des matières nobles ont été choisies, pierres, pavés pour cette place. L'arrière de l'église qui reste encore à faire sera réalisée un revêtement stabilisé et perméable. Viendront ensuite des plantes vertes locales pour redonner un côté rural après des travaux, relativement longs, qui ont duré plus de six mois.
Il a fallu changer, restructurer tous les réseaux : eau courante, eau pluviale, assainissement, téléphone, éclairage public, haut débit... Les anciens réseaux dataient des années 50 et nécessitaient des mises aux normes pour assurer la sécurité et la salubrité notamment de l'eau potable indispensable à la population.
La première couche de route a été faite sous la responsabilité du département de l'Indre qui a tenu à renforcer la sécurité avec des ralentisseurs et une légère chicane sur la place. « Nous pensons que ces travaux un peu longs sont malgré tout une réussite. Beaucoup de personnes sont satisfaites, la place est dessinée. Nous avons mené ce projet de façon à ce qu'il perdure dans le temps » conclut Bruno Taillandier tout en ne jurant de rien.
Chantal Heard