Robin Doublier : la diversité au programme

La ferme du Relais, à la sortie de Pellevoisin sur la route d’Argy, exploitée par Robin Doublier depuis le 1er janvier 2018 devrait prendre un nouveau visage au cours de l’année 2018. Tout commence avec le concours Arbres d’avenir dont le jeune homme de 26 ans a été lauréat. Ce concours lui a permis de formuler dans un dossier son projet sur les 120 hectares que lui a céder son père. Le jeune homme fût lauréat de la première partie. « J’ai gagné le premier prix » grâce auquel il obtient 12 000 €. Cette somme lui a permis de mettre en œuvre la plantation des haies et des futurs arbres fruitiers à coque déjà évoqué dans un article précédent. « En deux ans je vais planter ce que j’avais prévu de faire sur dix ou quinze ans ».
Plusieurs métiers sur la ferme
Robin Doublier a déjà une vision de sa future ferme. Sur les 120 hectares, il en cèdera vers le mois d’août ou septembre, 27 hectares à Martial Richard et à Sabine Chartraire. « Mon père était éleveur de chèvre », confie le jeune homme. Et plutôt que de laisser à l’abandon la bergerie, il a donc proposé à ce couple d’amis d’y installer une partie de leurs brebis. Le terrain concédé sera le lieu de pâturage du troupeau. Ils proposeront par la suite des colis de viandes en vente directe.
Un maraîcher, Tony Chaveau, un ami de l’agriculteur, va s’installer sur 2 hectares de la ferme pour produire des légumes bio. « Il utilisera son cheval de trait pour tous les travaux de sols ». Il y aura aussi Gabrielle Montéard, sa compagne qui fabriquera du pain à partir des farines qu’il produira. « Elle les transformera en bonnes miches de pain, en utilisant du levain naturel et un four à bois ».
Le jeune agriculteur est dans une perspective très collective. « L’objectif est d’avoir une ferme la plus diversifiée possible ». Robin Doublier veut « créer de la vie, de l’emploi » et donner un côté festif à sa ferme grâce à l’association le Relais des pas sages qu’il a monté avec des amis. Pour être encore plus dans la diversité, le jeune homme recherche « à installer un apiculteur et un osiériculteur-vannier », homme ou femme « et tout autre projet apportant de la diversité ».

Un projet en marche
Bien que très collectif, chacun des exploitants sera à leur compte. « Pour éviter toutes tensions, juridiquement nous serons tous dépendants, mais nous voulons de l’entraide entre nous ». Rien n’empêchera les membres de l’équipe de se partager le matériel. « L’idée de nous réunir c’est sensé être pour nous une force ». Leurs produits respectifs seront mis en vente directe sur la ferme avec des jours à définir au moment venu. Un projet que le jeune homme met en marche aujourd’hui et qui se développe petit à petit. Son rêve serait que dans deux ou trois ans, voir un peu plus si nécessaire, qu’un magasin producteur soit mis en place pour que les clients puissent retrouver leurs produits bios.