Une Église moderne à Lye
Dernière mise à jour : 31 mai 2020
Au cœur de la campagne de Lye se trouve un prieuré, un prêtre et une communauté. Très peu connue, l’Église vielle catholique s’est implantée sur la petite commune par l’intermédiaire de l’abbé Marie-Chrysostome. Loin d’être une secte comme la communauté des Khrisna anciennement à Oublaise, cette communauté est reconnue par l’Église catholique connue de tous. Leur histoire bifurque avec le Concile Vatican I dans les années 1870. De nouveaux groupes ecclésiaux se sont formés comme les intégristes pour citer les plus connus, mais ils n’étaient pas les seuls.
L’Église vielle catholique malgré son nom n’est pas si ancienne que cela. La communauté est traditionnelle dans sa liturgie mais progressiste dans ses idées. Elle reste dans l’esprit des premiers chrétiens tout en étant en adéquation avec notre époque. Elle est ouverte à toutes les personnes qui veulent vivre leur foi chrétienne mais qui se sentent notamment rejeter par l’Église romaine. « Nous ne reconnaissons pas le Pape à cause de Vatican I, explique l’abbé Marie-Chrysostome. Nous sommes une Église passerelle ». Ils sont guidés par un primat qui est un évêque comme dans les premiers temps du christianisme.

Un statut particulier Au niveau liturgique, l’Église vielle catholique a quelques différences comme la non reconnaissance du dogme de l’Immaculée conception comme les protestants ou encore l’Assomption qui est vécue comme Dormition à l’identique des orthodoxes, mais cela ne les empêche pas de célébrer ces fêtes. Là où se trouve la grande différence, c’est dans le mariage des prêtres, dans la possibilité à des divorcés de se remarier mais dans certaines conditions. En France, il y a trois églises dont deux à Paris où siège un évêque. Pour les prêtres, le schéma est différent de celui de l’Église catholique romaine car ils ont un statut qui se trouve entre le prêtre diocésain et le prêtre monial et ils exercent leur ministère bénévolement. L’abbé Marie-Chrysostome exerce son ministère tout en travaillant à côté. Au final, son statut de prêtre dans la vie quotidienne est similaire aux pasteurs chez les protestants et « à l’image de l’Église primitive, les évêques sont élus par le synode composé par les laïcs et le clergé, précise leur plaquette de présentation. Les laïcs assurent des responsabilités et accomplissent des tâches importantes gouvernant ainsi l’Église avec le clergé ». L’abbé Marie-Chrysostome a découvert cette branche du catholicisme après avoir répondu à un appel du Christ pour devenir prêtre dans l’Église catholique romaine. « Depuis longtemps je voulais être prêtre. J’ai fait quelques années chez eux et je sentais que ce n’était pas bon. Je suis parti, témoigne-t-il. J’ai tout laissé tomber pendant des années et c’est revenu ». Mais ne voulant pas retenter l’aventure dans l’Église romaine, l’abbé Marie-Chrysostome, qui est son nom de religieux a cherché quelque chose qui correspondait davantage à ses aspirations. Il a trouvé cette communauté qu’il a suivit sans pour autant devenir prêtre « et un jour on m’a demandé et j’ai dit pourquoi pas ». Et c’est ainsi qu’une quinzaine de fidèles gravitent autour du prêtre. Actuellement le culte se réalise chez lui en attendant de trouver un local disponible qui pourrait faire office de chapelle.
Josiane AUGIS
Infos pratiques :
06.64.87.34.27
13 le Puits de Saray 36600 Lye